Le stress du jour J : comment diminuer l’anxiété d’un patient avant un transport médical

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Une angoisse invisible mais ravageuse

On ne parle jamais de ça. On évoque la logistique, les délais, la paperasse. Mais le cœur du problème est ailleurs : l'angoisse. Le matin d'un examen lourd, d'une opération, d'un traitement, les patients ne sont pas seulement des corps à déplacer. Ce sont des êtres traversés par la peur. Peur d'un résultat, peur de la douleur, peur du retard qui compromet tout. Et qu'offre‑t-on face à ça ? Des véhicules impersonnels, des chauffeurs pressés, une attente interminable. Comme si le stress ne comptait pas, comme si l'angoisse n'était pas déjà une maladie en soi.

L'échec de l'accompagnement

On vante partout la qualité des soins médicaux en France, mais que vaut un soin s'il est précédé d'un trajet qui ressemble à une épreuve ? L'accompagnement est le parent pauvre du système. Les chauffeurs sont rarement formés à la psychologie, encore moins au réconfort. On pourrait imaginer des modules simples : apprendre à rassurer, à écouter, à expliquer. Mais on préfère négliger cet aspect, parce que ça ne rentre pas dans les grilles de remboursement de la CPAM. L'absurde bureaucratie finit par produire une réalité cruelle : on soigne les corps, mais on laisse les âmes en friche.

Le silence ou l'écoute ?

Dans le taxi, tout se joue parfois en dix minutes. Dix minutes où un mot peut apaiser ou aggraver l'angoisse. Trop souvent, c'est le silence, pesant, froid, mécanique. Pourtant, certains chauffeurs comprennent qu'une phrase, une attention, un signe d'humanité peut faire la différence. Mais rien ne les y prépare, rien ne les y incite. On attend d'eux qu'ils soient des conducteurs, pas des soutiens. Et on oublie que les patients n'attendent pas seulement un trajet : ils attendent qu'on les traite comme des humains.

Le confort, une illusion ?

On aime parler de confort : véhicule climatisé, siège propre, trajet direct. Mais le confort ne se limite pas à la matière. Il est aussi psychologique. Quelle valeur a un siège moelleux si le passager tremble de peur ? Si personne ne prend le temps de lui dire qu'il arrivera à l'heure, qu'il ne manquera pas son rendez‑vous ? Le vrai confort, ce n'est pas seulement l'absence d'inconfort physique. C'est la certitude qu'on est pris en charge dans toutes ses dimensions, y compris émotionnelles.

Réinventer le trajet médical

Ce n'est pas une utopie. On pourrait réinventer le transport médical : intégrer la psychologie du patient au cœur du service, créer un vrai cadre d'accompagnement, former les chauffeurs à l'écoute, impliquer les familles, utiliser des outils numériques pour prévenir l'attente, envoyer des messages rassurants avant l'arrivée du taxi. Tout cela existe déjà dans d'autres secteurs : pourquoi pas ici ? L'urgence n'est pas seulement médicale, elle est aussi humaine. Et tant que nous considérerons l'angoisse comme un détail, nous continuerons à produire des trajets inhumains vers des soins censés sauver.

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